Le Conseil consultatif national sur la pauvreté a récemment publié son rapport 2022. Intitulé Transformer nos systèmes, le rapport met encore une fois en lumières la précarité financière d’une certaine tranche de personnes aînées bien que la situation semble s’améliorer.
« Grâce aux paiements de transfert liés à la pandémie offerts et à d’autres prestations d’urgence, le taux de pauvreté chez les aînés (65 ans et plus) était faible en 2020 (3,1 % par rapport à 5,7 % en 2019). Cette diminution équivaut à 162 000 aînés. Il s’agit également d’une réduction de 56 % du taux de pauvreté de 2015, qui était alors estimé à 7,1 %. »
Toutefois, le Rapport note que la réduction de la pauvreté ne s’est pas produite uniformément chez l’ensemble des aînés. Si la réduction fut considérable, les aînés célibataires affichent toujours un taux plus élevé que ceux vivant en famille. Chez les aînés vivant en famille, le taux de pauvreté est passé de 3,3 % en 2015 à 1,3 % en 2020, tandis que chez les aînés célibataires vivant seuls, le taux de pauvreté est passé de 16,9 % en 2015 à 7,4 % en 2020.
De leurs côtés, les femmes âgées célibataires vivant dans la pauvreté continuent d’être plus nombreuses que les hommes âgés célibataires vivant dans la pauvreté. En 2015, 66 % de tous les aînés célibataires en situation de pauvreté étaient des femmes. Cette proportion a légèrement diminué pour atteindre 64 % en 2020. La surreprésentation des femmes âgées célibataires s’explique en grande partie par des facteurs démographiques, puisqu’elles sont proportionnellement plus nombreuses que leurs homologues masculins.
De plus, chez les aînés, l’appartenance à un groupe racisé augmente le risque de vivre dans la pauvreté. En 2020, le taux de pauvreté chez les aînés racisés était estimé à 4,4 % (44 000 individus), alors qu’il était de 2,9 % chez leurs homologues non racisés (163 000 individus).
Concevoir un régime national de soins dentaires
Par ailleurs, le budget de 2022 propose d’accorder un financement de 5,3 milliards de dollars sur cinq ans, à compter de 2022-2023, et de 1,7 milliard de dollars par la suite, pour offrir des soins dentaires aux Canadiens à faible revenu. Le régime couvrira d’abord les enfants de moins de 12 ans en 2022 et sera ensuite élargi aux jeunes de moins de 18 ans, aux aînés et aux personnes en situation de handicap en 2023. La mise en œuvre complète du régime est prévue pour 2025. Le programme sera limité aux Canadiens non assurés ayant un revenu du ménage annuel inférieur à 90 000 $, et toute personne ayant un revenu annuel inférieur à 70 000 $ n’aura pas à payer de quote-part.