On aimerait pouvoir éviter le sujet. Mais la maltraitance existe, et fermer les yeux ne la fait pas disparaître.

On imagine souvent la maltraitance comme un geste violent ou une scène extrême. Pourtant, elle peut prendre de nombreuses formes plus subtiles : une parole blessante répétée, un isolement forcé, une pression financière, un soin de santé volontairement négligé. Dans tous les cas, il s’agit d’actes qui portent atteinte à la dignité, à la sécurité ou au bien-être d’une personne aînée.


Quelles sont les formes de maltraitance ?

La maltraitance peut être :

  • Émotionnelle : injures, moqueries, intimidation, refus de visites ou de contacts avec ses proches.
  • Financière : vols, abus de procuration, pressions pour vendre des biens, arnaques ou fraudes en ligne.
  • Physique : coups, contention, privation de médicaments, enfermement.
  • Sexuelle : tout contact non consenti, y compris envers une personne incapable de donner son accord.
  • Négligence : absence de soins, privation de nourriture, vêtements ou médicaments, annulation des rendez-vous médicaux.
  • Spirituelle : refus d’accès à ses pratiques religieuses ou spirituelles.
     

Comment reconnaître les signes ?

  • Blessures ou ecchymoses inexpliquées ;
  • Hygiène négligée ;
  • Retraits bancaires soudains ;
  • Isolement ou nervosité inhabituelle ;
  • Accès limité aux services ou aux soins.
     

Vers qui se tourner ?

Plusieurs organismes existent pour écouter, soutenir et accompagner :

  • Le Réseau de prévention de la maltraitance des aînés francophones de l’Ontario (RPMAFO) : farfo.ca/rpmafo-maltraitance
  • FARFO (Fédération des aîné.e.s et retraité.e.s francophones de l’Ontario) : programmes de sensibilisation et de soutien.
  • Vos organismes communautaires locaux, qui peuvent orienter vers les bons services.

Que faire si vous êtes concerné·e ?

  • Parlez-en à une personne de confiance (ami, membre de la famille, voisin, organisme).
  • Préparez un plan de sécurité : gardez vos documents et médicaments importants au même endroit, ayez un numéro d’urgence à portée de main.
  • Et surtout : n’ayez pas honte car la maltraitance n’est JAMAIS de votre faute.
     

La maltraitance n’est pas une fatalité.
En parler, c’est déjà briser le silence. Ensemble, nous pouvons prévenir, reconnaître et contrer ces situations pour que chaque personne aînée vive dans le respect, la dignité et la sécurité.

Ce texte est inspiré d’un atelier sur la maltraitance proposé par Denise Lemire le 18 juin 2025 dans le cadre de l’échangeur. Ces sujets vous intéressent ? Pour participer gratuitement à nos ateliers, rendez-vous sur l’échangeur : https://carrefour50cb.ca/index.php/fr/lechangeur