En conférence dans le cadre des ateliers de l’ABCdaire d’un cerveau en santé, le Dr. Said Mekary a insisté sur le fait que la science suggère maintenant que la pratique régulière d’activité physique n’a pas seulement un effet positif sur la santé du cœur, mais elle pourrait également favoriser l’optimisation des fonctions cérébrales tout au long de la vie.
Pour lui, l'activité physique est donc un outil puissant pour prévenir de nombreuses maladies chroniques et améliorer sa santé globale. « Cependant, malgré les avantages évidents de l'exercice, 82,5% des adultes canadiens ne respectent pas les directives recommandées en matière d'activités physiques », se désole-t-il.
Selon ses dires, pour améliorer la santé physique et mentale, il est important de s'engager dans une activité physique régulière. « Cela peut inclure des activités d'aérobie d'intensité modérée à élevée, telles que la marche rapide, la course, le vélo ou la natation, ainsi que des exercices de renforcement musculaire et des activités pour améliorer l'équilibre.
Il est également important de limiter les périodes de sédentarité à moins de 8 heures par jour », avertit le Dr. Said Mekary.
En plus de réduire les risques de maladies chroniques, l'activité physique a également des bénéfices pour la santé mentale. « Des études ont montré que l'exercice peut aider à réduire l'anxiété et la dépression, améliorer la mémoire et la fonction cognitive, et augmenter les sentiments de bien-être et de bonheur. »
Selon une étude réalisée par la professeure Chantale Dumoulin, directrice de la chaire de recherche du Canada en santé uro-gynécologique et vieillissement, les troubles uro-gynécologiques tels que l'incontinence urinaire, l'atrophie vaginale et la descente d'organe font partie du vieillissement normal. En effet, 55% des femmes de plus de 65 ans souffrent d'incontinence urinaire et 36% de descente d'organes. Ces troubles peuvent avoir un impact significatif sur la santé et la qualité de vie des femmes.
Or, selon Chantal Dumoulin, qui a animé un atelier de L’Échangeur, il existe des traitements efficaces pour ces troubles, tels que les traitements conservateurs, la rééducation de la vessie, et les changements de comportement et de mode de vie.
L'étude met également en avant l'importance de l'anatomie et des facteurs tels que la grossesse, l'accouchement, la génétique, la ménopause, le vieillissement, l'obésité, le tabagisme, la toux chronique, la constipation, les sports et le travail, dans la santé uro-gynécologique.
Cela dit, il existe des exercices recommandés pour renforcer les muscles du plancher pelvien.
L'exercice 1 consiste à contracter les muscles du plancher pelvien comme si vous vouliez retenir les gaz, en inspirant et en maintenant la contraction pendant 6 secondes. Vous devez ensuite relâcher la contraction pendant 12 secondes et répéter l'exercice 6 fois.
L'exercice 2 est conçu pour améliorer la coordination des muscles du plancher pelvien. Il consiste à contracter les muscles aussi fort que possible pendant 1 seconde, puis à tousser en maintenant la contraction. Vous devez ensuite vous reposer pendant 2 secondes et répéter l'exercice 2 fois de suite.
L'exercice 3 permet de renforcer progressivement les muscles du plancher pelvien en utilisant 4 exercices différents pendant 12 semaines minimum. La première étape consiste à effectuer les exercices en position couchée pendant 4 premières semaines, puis en position assise pendant les semaines 5-6-7-8 et enfin en position debout pendant les 4 autres semaines.
Il est important de se rappeler qu’il faut bien comprendre le mouvement avant de le répéter pour éviter de causer des dommages supplémentaires, et ce, en coordonnant la respiration pour maximiser l'efficacité des exercices.
Rééduquer la vessie
Par ailleurs, comme l’a expliqué Chantal Dumoulin, la rééducation de la vessie consiste en un ensemble de techniques visant à augmenter la capacité de la vessie, à mieux contrôler les envies pressantes et à réduire les visites aux toilettes la nuit. Ces techniques peuvent inclure des techniques de relaxation et de distraction pour contrôler les envies pressantes, l'utilisation d'un calendrier des mictions pour prendre conscience et changer ses habitudes de vie.
Parmi les techniques de rééducation de la vessie, il est recommandé d'essayer d'aller uriner seulement lorsque l'on a envie, de prendre le temps pour uriner, de s'assurer que la vessie est complètement vide, de ne pas pousser et de se bercer plutôt, et d'essayer de se retenir pendant 5 à 15 minutes. Il est également conseillé d'éviter de boire après le souper et d'atteindre l'objectif de se retenir pendant 2h30 à 3h.
Les changements de comportement et de mode de vie peuvent inclure l'évitement de la caféine, de l'alcool, des aliments acides et épicés, et la consommation d'eau, de lait chaud, de jus de canneberge, de soupe et d'eau citronnée.
Selon Dre Michelle Dion, médecin de famille, et Fatima Youssef, finissante du campus St-Jean, l'insomnie est un trouble du sommeil très fréquent chez les personnes âgées . Or, des solutions existent!
L'insomnie se caractérise par l'insatisfaction du sommeil, qui est due à une difficulté à s'endormir ou à rester endormi. En effet, environ 1 personne sur 5 affirme ne pas être satisfaite de son sommeil et 1/3 des personnes s'endorment durant la journée. Selon les statistiques, 48% des gens souffriront d'insomnie au cours de leur vie et 10% feront de l'insomnie chronique (3 nuits dans une semaine pendant 3 mois).
Selon elles, il est important de comprendre l'importance du sommeil pour notre santé. « Le sommeil est crucial pour la régénération et la réparation des cellules, qui sont au maximum pendant le sommeil. C'est également durant cette période que l'on renouvelle naturellement l'épiderme. Le sommeil encourage également la production d'hormones telles que l'insuline, la cortisole et la prolactine, ce qui peut rendre plus difficile la perte de poids et favoriser la prise de poids en cas de sommeil perturbé. » Elles ajoutent que le sommeil est également important pour l'apprentissage et la mémoire, car il permet de nettoyer les déchets dans le cerveau en éliminant les déchets dans le tissu cérébral de manière plus efficace pendant la nuit.
De plus, les conséquences de l'insomnie peuvent être graves. Aux dires de Michelle Dion et Fatima Youssef, elles incluent des difficultés à se concentrer et à réfléchir, une mauvaise santé mentale, des accidents de travail et de la route plus fréquents, des risques accrus de maladies cardiaques et d'accidents vasculaires cérébraux ainsi qu'un risque accru de développer la maladie d'Alzheimer.
En outre, il est important de comprendre les cycles du sommeil pour mieux comprendre l'insomnie. Selon Michelle Dion et Fatima Youssef, le sommeil se compose de 5 à 6 cycles qui se répètent tout au long de la nuit, comprenant les phases d'endormissement, de sommeil léger, de sommeil profond, de sommeil paradoxal. Chacune de ces phases est importante pour la récupération de la fatigue, la régénération des cellules et la consolidation de la mémoire. « L'insomnie peut perturber ces cycles, entraînant des conséquences pour la santé physique et mentale. »
Trucs et astuces
Selon Santé Canada et la National Sleep Foundation, les adultes âgés de 18 à 64 ans devraient dormir entre 7 et 9 heures par nuit, tandis que les personnes âgées de 65 ans et plus devraient viser entre 7 et 8 heures de sommeil chaque nuit.
Cependant, l'insomnie est de plus en plus fréquente chez les personnes âgées en raison de facteurs tels que des problèmes émotionnels, des problèmes de santé et des médicaments (comme les douleurs, les crampes musculaires, l'apnée, les jambes sans repos et la vessie hyperactive), les bouffées de chaleur de la ménopause, les changements dans le cycle de sommeil et les changements dans le cycle de vie, comme une vie plus sédentaire, se coucher tard et un manque de routine.
Voici quelques conseils pour améliorer votre sommeil
Il est également possible d'utiliser des thérapies cognitives/comportementales, des applications telles que Headspace (sleep stories) et Rose Buddha (bilingue, méditation) et faire attention aux somnifères à long terme (problèmes à long terme/dépendance). En vieillissant, le foie métabolise plus lentement, donc il est possible d'avoir des effets secondaires comme la sédation, la perte d'équilibre et la diminution des capacités mentales.
En décembre dernier, deux bénévoles de longues dates, Nicole Chagnon et Leslie Gaudette, sont venues expliquer, pourquoi le bénévolat est important dans leur vie et comment il contribue à leur bien-être.
« Le bénévolat est un outil important pour l'inclusion sociale des personnes âgées » affirme Nicole Chagnon, une jeune retraitée de l'enseignement de 63 ans, qui est devenue bénévole après sa retraite anticipée en 2018.
Originaire de Gatineau et résidente de la C.-B. depuis 1990, Mme Chagnon est bénévole auprès de plusieurs organismes communau-taires, notamment Radio-Victoria, où elle siège sur le conseil d'administration, et au New Horizons James Bay, où elle participe aux appels de bienveillance pour les personnes âgées seules.
Elle anime également des ateliers d'art au centre communautaire, aide à la préparation des repas communautaires le dimanche pour briser l'isolement des gens seuls et soutient les familles à travers des animations d'activités à la James Bay Community School Center. Elle est également membre du comité organisateur et décoratrice pour l'événement Window Wanderland à James Bay.
Enfin, elle apporte également un soutien à quatre personnes qu'elle a identifiées, en les visitant, en faisant des courses pour elles et en étant à leur disposition en cas de besoin. Elle consacre entre 20 et 25 heures par semaine à ces activités bénévoles.
« Après ma retraite, j'ai consacré une grande partie de mon énergie à prendre soin de mon mari atteint d'un cancer incurable », explique Nicole Chagnon. Cependant, après sa mort, elle s'est retrouvée sans emploi et sans personne à s'occuper, ce qui l'a amenée à tomber dans une période d'oisiveté et à prendre du poids. C'est alors qu'elle a décidé de se prendre en main et de devenir bénévole.
Selon Mme Chagnon, le bénévolat est un moyen de s’occuper des autres, de continuer à être utile et de se sentir utile. C’est une progression naturelle pour elle, car ses parents étaient également bénévoles. Elle explique :
« Mes parents étaient bénévoles : ils donnaient des cours de préparation au mariage, ils faisaient un bulletin d’informations, mon père était arbitre, ma mère a été bénévole dans une résidence, mon père livrait du pain à des familles dans le besoin, etc. C’était donc une progression naturelle.»
Elle a donc continué à être bénévole en tant que parent : accompagnements à l’école, scout, sports. « Dans mon travail, j’ai toujours été impliquée dans des projets de bénévolat et je continu à le faire après ma retraite, car cela me permet de continuer à être utile et de me sentir utile. »
Cela dit, le bénévolat peut également avoir un impact positif sur la communauté. Les bénévoles peuvent contribuer à améliorer la qualité de vie des personnes âgées en les aidant à maintenir leur autonomie, en les accompagnant dans leurs activités quotidiennes et en leur offrant une présence amicale. Ils peuvent également aider à améliorer les services communautaires en apportant leur expertise et leur expérience, et en soutenant les organisations qui les mettent en œuvre.
De plus, le bénévolat peut également contribuer à renforcer les liens sociaux et à favoriser la solidarité entre les générations. Les personnes âgées peuvent transmettre leur savoir et leur expérience aux plus jeunes, tout en apprenant d’eux à leur tour. Les interactions intergénéra-tionnelles peuvent également aider à briser les stéréotypes et les préjugés liés à l’âge.
De son côté, Leslie Gaudette est un autre exemple de personne âgée qui a choisi de devenir bénévole après sa retraite. Mme Gaudette, qui a pris sa retraite il y a cinq ans à l'âge de 67 ans, est bénévole à la bibliothèque communautaire de sa ville depuis plus de trois ans. Elle aide à la gestion des livres, à l'organisation des événements et à la préparation des ateliers pour les enfants. Elle consacre environ 15 heures par semaine à cette activité bénévole. Elle est aussi présidente du Council of Senior Citizens Organizations of BC (COSCO).
Selon Mme Gaudette, devenir bénévole après sa retraite lui a permis de continuer à se sentir utile et de s'engager dans la communauté. Elle explique : "J'ai toujours aimé lire et j'ai voulu donner quelque chose en retour à ma communauté. Devenir bénévole à la bibliothèque m'a permis de continuer à faire quelque chose que j'aime tout en aidant les autres."
En plus de lui donner un but, le bénévolat a également permis à Mme Gaudette de rencontrer de nouvelles personnes et de développer de nouvelles compétences. Elle ajoute : "J'ai rencontré des gens intéressants et j'ai appris de nouvelles choses en aidant à organiser des événements et des ateliers. C'est une expérience enrichissante."
Sylvie Peltier est née à Ottawa et a grandi au Québec. Alors qu’elle était au secondaire, elle a vu une publicité vantant la ville de Vancouver pour apprendre l’anglais. C’est à ce moment précis qu’elle a décidé que c’est justement là qu’elle allait vivre sa vie d’adulte. Aujourd’hui résidente de White Rock au bord de l’eau, la sexagénaire s’adonne de plus en plus à sa passion de peindre, après une fructueuse carrière dans le monde documentaire.
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