Une foule de personnes de tous les âges n’hésitent pas à dire tout haut que le bénévolat et le don de soi contribuent au bien-être, notamment à celui des 50+, retraités ou non. Nous avons posé la question à Marie-Hélène Bourret, de Victoria, qui s’est notamment vu décerner le Prix Napoléon Gareau, offert par la Fédération des francophones de la Colombie- Britannique afin de reconnaître le mérite d’une personne, qui par ses actions bénévoles, a enrichi la vie de sa communauté.
À en croire ses dires, le bénévolat se révèle définitivement chez elle comme une source de bien-être, et ce, depuis plusieurs années. Entrevue
« Cela a toujours été en moi de donner. Et je crois que donner au sens large du terme fait partie de l’humanité. Dans les civilisations anciennes, si les gens ne vivaient pas ensemble et ne mettaient pas l’épaule à la roue, la roue ne tournait pas et tout le monde mourrait parce que ça faisait partie de ce que l’on devait faire.
Encore maintenant, les sociétés qui sont de plus en plus individualistes et égoïstes, elles éclinent », image Marie-Hélène Bourret. La principale intéressée a beaucoup de choses à dire sur l’engagement communautaire. Elle voit le bénévolat comme un projet de vie. « On se lève le matin, on prend notre douche, on boit notre café, on va travailler, on revient à la maison, on écoute la télé, on s’en va se coucher. C’est ça la vie? », demande-t-elle.
Selon ses dires, l’engagement communautaire permet de provoquer des contacts sociaux et de donner une direction à nos quotidiens qui semblent parfois superficiels. « La vie, ce n’est pas linéaire. Le bénévolat, ça nous permet collectivement de redonner sous plusieurs formes, et c’est très gratifiant! »
La femme bien connue du milieu de la radio communautaire de Victoria insiste. « Tu peux même finir par obtenir un emploi si tu fais du bénévolat, car les gens t’ont vu donner du temps et t’investir dans une cause. Même si dans un CV, les seules expériences que tu as c’est du bénévolat, c’est excellent, tu as des références. »
COMMENT CONVAINCRE DE FAIRE DU BÉNÉVOLAT?
Cela dit, comme le mentionne Marie-Hélène Bourret, le bénévolat, ce n’est pas pour tout le monde. « Il y a des gens qui n’ont pas cette tendance-là en eux, de vouloir s’investir sans rien recevoir en retour. Et c’est correct… » Or, elle estime que cette petite étincelle bienveillante peut rapidement jaillir, pour peu que l’on trouve une cause qui nous parle. « Si on aime les animaux, par exemple, on peut trouver toutes sortes de refuges pour donner de son temps. Il faut s’autoriser à donner de soi. C’est gratifiant, je le répète. Ça donne un sens. On dit souvent que les aînés, on perd notre sens.
Si on a eu des enfants et qu’ils sont partis, on se retrouve seul. Si on n’en a pas eu, notre groupe social diminue d’année en année par la force des choses. Le bénévolat, ça permet de créer des liens sociaux, de se joindre à des groupes différents. »
En guise de conseil, la bénévole de l’année de la FFCB recommande d’y aller petit peu par petit peu. « On n’est pas obligé de s’engager 3 fois par semaine! On peut commencer par des petits gestes, préparer du café lors des activités, aider à préparer une salle, etc. Les gens iront vers toi, te dire merci, te saluer… » Selon elle, c’est ainsi que se bâtit le sentiment d’appartenance à un groupe, si essentiel au bonheur. « Nous ne sommes pas réellement membre d’une communauté tant qu’on ne s’implique pas, je pense. »
Marie-Hélène termine sur une note spirituelle. « Je crois que l’être humain se doit de vivre la compassion. Pour ma part, je ne travaille pas auprès des malades ou pour faire des ménages pour des gens qui ne sont plus capables. Moi, je suis plutôt dans la communication, dans le show-business. C’est ma façon de redonner. Si j’ai réussi à faire sourire une personne, à alléger la souffrance de quelqu’un, alors j’ai réussi. » Pour en savoir plus sur Marie-Hélène, visitez son site internet : mariehelenebourret.ca