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Des francophones 50+ de partout en Colombie-Britannique ont redonné vie aux personnages de notre histoire. Prenez le temps de les découvrir!

Cliquez sur les personnages à gauche pour découvrir leur histoire et la représentation artistique que nos artisan.e.s en ont fait.

Auguste Gillard
Auguste Gillard
Berthe de Trémaudan
Berthe de Trémaudan
Caroline Morel
Caroline Morel
Dr Henry Évariste Levraux-Langus
Dr Henry Évariste Levraux-Langus
Elaine Dupuis
Elaine Dupuis
Eli Lequine
Eli Lequine
Emma Vachon
Emma Vachon
Henriette Sévigny
Henriette Sévigny
Isabelle Boyer de la Giroday
Isabelle Boyer de la Giroday
Jean Lambert
Jean Lambert
Jeanne Huet
Jeanne Huet
Joseph Christien
Joseph Christien
Laurette Brennan
Laurette Brennan
Luc Girouard
Luc Girouard
Père Charles Pandosy
Père Charles Pandosy
Roger Loubert
Roger Loubert
Thérèse Laurence
Thérèse Laurence
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Auguste Gillard
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Auguste Gillard - Kelowna

En 1860 ou 1861, le Français Auguste Gillard alla en Californie pour la ruée vers l’or où il passa 10 ans. Il était forgeron et prospecteur. Lors de ses expéditions en Californie, on dit qu’il rencontra un énorme ours grizzly de 1 700 livres. Il lui blessa la bête d’un coup de fusil et se réfugia dans un arbre lorsque l’ours devint féroce.

Peu de temps après, le grizzly mourut, laissant Guillard avec une réputation de « tueur d’ours » qui le suivit toute sa vie. Au fil des années, les pionniers passèrent le mot, disant que Gillard avait comme surnom « Kim-ach touch » ce qui veut dire ours noir et que l’endroit portait le même nom. À la longue, les résidents trouvèrent le nom trop difficile à prononcer, et décidèrent plutôt d’adopter « Ke-low-na », ce qui veut dire « ours grizzly ».

C’est à Hope qu’Auguste Gillard rencontra le père Pandosy qui l’invita à venir dans la vallée de l’Okanagan. Le 20 mai 1870, il présenta une requête pour sa nouvelle terre de 320 acres qui allait devenir la grande ville de Kelowna.

M. Gillard s’installa près d’un ruisseau et se construisit un Kekuli, habitation utilisée par les autochtones du nord de l’Okanagan. Les Kekulis étaient plus chauds que les tipis en hiver. On creusait un cratère autour duquel on érigeait un mur en forme de pyramide. Ceux-ci étaient recouverts de terre, d’écorces et de peaux. On y sortait et entrait par une échelle taillée dans un arbre et érigée au centre du kekuli.

Berthe de Trémaudan
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Berthe De Trémaudan - Victoria

Cette Bruxelloise qui a perdu sa mère très jeune et son père quelque temps après que la guerre de 14 fut déclarée, n’a pas résisté à l’aventure de venir au Canada, après avoir souffert les 4 années d’occupation allemande. Sa sœur et son mari, sur les instances de son frère qui y demeurait déjà depuis plusieurs années ont décidé de venir s’y installer.

Elle partit donc avec eux et, après un séjour de 2 ans à Le Pas, au nord du Manitoba, elle retourne à Bruxelles. Mais pas pour longtemps. Une invitation pour aller trapper dans le grand bois la ramène dans notre grand pays, et ce, définitivement. Elle vivra 20 ans à Le Pas, les raquettes aux pieds, tirant ses chiens sur les lacs gelés et chassant afin d’assurer sa survie.

En 1926, elle épouse Marcel Manez. Mais cet homme, qui représentait alors les traits de l’amour, l’abandonne un jour, non seulement enceinte avec un jeune enfant, mais dans la pauvreté la plus complète. L’argent des hypothèques de ses 2 villas en Europe, qui représentait 20 000 francs, envolé avec le mari qui en avait déjà dilapidé une bonne partie aux jeux. Avec quarante dollars en poche, elle offre des cours de violon aux enfants du voisinage. La rentrée d’argent est faible. Pendant des mois, matin, midi et soir, elle se nourrira de flocons d’avoine qu’elle avait achetés dans un gros sac et qui étaient alors destinés à ses chiens qui, eux aussi, disparurent un jour mystérieusement. C’est la dépression ! Le pays est froid. Avec le peu d’argent amassé, elle achète du bois pour se chauffer. Trop orgueilleuse, elle tait ces dures épreuves et pleure en silence la perte de son chez-soi en Europe. « Ça fait mal », dit-elle dans un souffle.

Mais la vie ne l’abandonne pas. Neuf années plus tard, en 1940, elle rencontre un homme d’affaires qui possède un commerce de gros. Désiré de Trémaudan, avec qui elle s’unira par les liens du mariage. Elle vivra avec lui jusqu’à sa mort, en 1988, alors qu’il lui restait 4 mois pour atteindre son 100e anniversaire. C’est avec lui, en 1943, qu’elle découvre Victoria, lors d’un voyage de vacances. Coup de foudre !

Au Manitoba, l’hiver battait son plein tandis qu’à Victoria, en C.-B., on se prélassait sur les plages ! Plus question de partir, ou du moins, il fallait tenter d’acheter une propriété afin d’avoir un pied à terre dans cette belle ville canadienne. Leur désir est comblé. Trois semaines plus tard, ils achètent une maison et retournent ensuite au Manitoba.

Un autre hiver rigoureux à cet endroit met fin à leurs dernières résistances. Ils déménagent à Victoria où ils s’installent finalement. C’est au même moment que son violon se tait. Elle ne veut plus enseigner, elle veut enfin se reposer. « Mon violon dort depuis », dit-elle. Les années passent et c’est à l’âge de 72 ans qu’elle se découvre un talent d’écrivain : « Pourtant, j’avais de si mauvaises notes en littérature. Mon mari ne m’encourageait pas non plus, il me disait, c’est pas pour toi les fruits du cerveau, retourne à ton fourneau. »

Heureusement pour nous, elle n’a pas suivi ses conseils. Elle écrira et nous surprendra avec son livre Au nord du 53e dans lequel elle y raconte les pionniers, les débuts d’une civilisation, le froid, l’absence de confort, puis, elle publiera En vers et contre tous, un recueil de poésies et finalement, Amour et ténèbres. Un second recueil de poèmes bilingues cette fois devrait être publié dans les jours qui suivent.

Madame Berthe de Trémaudan est remplie de vivacité d’esprit. Elle est colorée, joyeuse, humoristique. Quand elle ne joue pas de la plume, elle travaille sur ses collections de timbres qui sont si bien faites qu’elles ont recueilli de nombreux prix des clubs de philatélie de la région.

Caroline Morel
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Dr. Caroline Morel - Kootenays

Caroline Morel est née en 1862 et décédée en 1966 à l'âge de 103 ans.

Elle a étudié la médecine en Allemagne pour ensuite travailler à Bruxelles.

Elle est une des première femme à avoir conduit une voiture à l’exposition universelle de Paris. Elle se marie d'ailleurs à un soldat français.

Dr Henry Évariste Levraux-Langus
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Dr Henry Évariste Levraux-Langus
Vancouver

Il arrive à Victoria en 1884, en provenance du village du Bic, au Québec. Il passe presque aussitôt à Port Moody, pour ensuite travailler à l’hôpital de Yale, ainsi qu’en sorties à Savona et Kamloops.

Il arrive à Granville (qui deviendra Vancouver) le 10 octobre 1885. Il travaille avec les docteurs Lefebvre (un Britannique dont la famille est d’origine française) et Robertson dans l’hôpital du Canadian Pacific.

En avril 1885, il est transféré à un hôpital à Yale, où il aurait effectué la première opération de la région. Durant l’épidémie de la petite vérole à Vancouver, en 1893, il fut le seul médecin à traiter les patients, dans une tente montée sur un chaland amarré près de l’extrémité nord de la présente rue Victoria. On dit qu’il aurait été millionnaire s’il avait chargé ses patients, mais il était un véritable humaniste, faisant preuve d’une générosité sans fond et de beaucoup d’empathie.

Il prend sa retraite à Parksville et meurt à Vancouver le 11 juin 1937.

Elaine Dupuis
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Elaine Dupuis - Kootenays

Elaine Dupuis est née en 1934 et fait son yoga tous les jours depuis plus de 40 ans.

Elle obtint une maîtrise qui lui permet d'enseigner les religions du monde à l'Université Laurentienne. Elle enseigne aussi l'étude de la femme, une discipline toute nouvelle à l'époque. 13 ans plus tard, elle prépare son doctorat à l'Université de Toronto en philosophie de l'éducation.

Elle a animé une émission de radio à la Kootenay Coop Radio pendant plusieurs années, jusqu'à tout récemment.

Eli Lequine
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Eli Lequine - Kelowna

En 1864, Éli Lequine vient s’installer à Kelowna.

Il est propriétaire d’un magasin général, bureau de poste, une forge, une scierie ainsi que d'un immense ranch. Il est le premier à introduire le piano dans l’Okanagan. Il achète 2 tables de billards qui sont transportées par des mules de la côte Ouest.

Les Lequine sont considérés comme la famille la plus influente de l’Okanagan.

Emma Vachon
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Emma Vachon - Vancouver

Emma Vachon est née à Sainte-Anne-des-Monts, en Gaspésie et est l’aînée de 19 enfants. Elle y épouse Édouard Vachon en 1874, qui a toujours été plus intéressé par l’argent de son beau-père que par sa femme. Ils ont eu un fils, Edgar, et deux filles, dont une a été internée dans un établissement psychiatrique.

Édouard arrive à Vancouver peu après l’incendie de 1886 et participe à sa reconstruction et à l’exploitation forestière, ce qui le fait considérer comme un pionnier de Vancouver.

Édouard, Hugh Keefer et Grant Mackey enfoncent des piliers de bois dans un banc de sable de False Creek pour créer une île à usage industriel. Une injonction du CP a arrêté la construction pendant 20 ans — ils ont perdu le projet. L’île est devenue plus tard Granville Island.

Édouard meurt dans la ruée vers l’or du Klondike, après avoir abandonné sa famille. En 1887, Emma quitte le Québec pour trouver du travail en Colombie-Britannique, suivant Édouard.

Emma est importante dans l’histoire de la francophonie en tant que correspondante avec sa famille ; elle connaissait tout le monde dans la communauté francophone. 64 de ses lettres sont conservées au Musée de la Gaspésie et mettent en lumière les membres de la communauté francophone.

Elle est devenue la première marraine lors du premier baptême à l’église Holy Rosary. Elle décède en 1940, devenant l’épistolière de la communauté francophone sans s’en rendre compte. Réalisé par Mitsy Poirier.

Henriette Sévigny
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Henriette Sévigny - Maillardville

Henriette Sévigny est née à Shell River en Saskatchewan. Son époux Ernest était fermier et il se cherchait un emploi.  Un jour sa tante Bertha avait besoin d’un chauffeur pour se rendre en Colombie-Britannique et elle a demandé à Ernest. Il a accepté tout de suite.

En 1947, Ernest est retourné en Saskatchewan où Henriette et lui se sont mariés. Ils sont déménagés à Maillardville où ils ont eu 4 enfants.

Henriette faisait du bénévolat pendant que ses enfants allait à l’école. Elle a fait du bénévolat au Foyer Maillard pendant 38 ans. Elle dit : « C’était mon 2ième chez-nous, ça m’a beaucoup aidé à devenir résidente. »

Le Foyer Maillard fut construit derrière chez-eux. Quand il fut temps d’aller vivre au Foyer Maillard Henriette dit: « Quand on a déménagé, on a traversé la ruelle; puis on était sur le terrain du foyer ». « Alors ça pas été un grand déplacement ! » Henriette a participé au 50ième et 75ième anniversaire de Maillardville.

Isabelle Boyer de la Giroday
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Isabelle Boyer de la Giroday - Vancouver

Isabelle Boyer de la Giroday est née à l’Ile Maurice en 1899. Ses parents se sont installé à Mission en 1909. Elle devint chanteuse d'opéra mezzo-soprano, se produisant sur deux continents. Ses talents avaient tellement impressionné le Sénateur Patrick Burns de Calgary qu’il la parraina pendant 6 ans de formation à Paris et à Milan. Lorsqu'elle a commencé à se produire sur scène, elle choisi Isabelle Burnada comme nom de scène, par gratitude envers son bienfaiteur.

Pendant plusieurs années, elle effectue des tournées en Europe et en Amérique du Nord. À l'apogée de son succès, elle est présentée à la cour du roi George V et de la reine Mary. Cependant, sa carrière s'arrête peu de temps après. Au milieu de la trentaine, Isabelle est de plus en plus affectée par les handicaps liés à son enfance. Elle retourne à Vancouver pour se retirer de la scène et pour enseigner la voix à des étudiants en musique.

Isabelle est une patriote passionnée et, avec le début de la Seconde Guerre mondiale, elle réalise qu'elle pourrait être utile à l'armée canadienne grâce à ses capacités d'enseignante et à son expertise linguistique. Un mois après le début des hostilités, elle a offert ses services à la Légion canadienne et a été immédiatement affectée à l'enseignement du français aux Anglais.

Reconnaissant son don pour les langues et l'enseignement, le lieutenant-colonel GM Schrum de l'UBC, président du service éducatif de la Légion canadienne, lui a décerné le prix du meilleur enseignant et la nomme directrice du département linguistique de la Légion. Il lui demande instamment de rédiger un recueil de phrases en français pour le personnel militaire.

Elle a rempli cette mission en un mois. Intitulé French for French for Service Men, le volume est distribué immédiatement aux troupes stationnées dans le monde entier. Son livre était différent en ce qu'il fournissait du vocabulaire et des termes spécifiques aux trois services militaires canadiens, y compris le corps médical. En facilitant les problèmes de communication, ce manuel simple promettait de de faciliter les relations entre les forces de débarquement et les Français nerveux qu'elles rencontreraient dans leur effort pour libérer la France de la domination nazie.

Pour sa contribution à l'effort de guerre du Canada, Isabelle a été nommée membre honoraire de la Légion canadienne en mai 1941. Elle est la première femme à recevoir cet honneur. Après la Seconde Guerre mondiale, Isabelle a également continué à enseigner la musique et le chant jusque dans les années 1950.

Elle est décédée à Vancouver le 12 mars 1972 après une longue maladie.

Jean Lambert
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Jean Lambert - Maillardville

Jean Lambert est né à Willow Bunch en Saskatchewan en 1923. Il épousa madame Suzanne Goulet.

Il arrive à Maillardville avec sa famille en 1938 où il vécut une vie exemplaire en s’impliquant auprès de sa communauté et de la paroisse de « Notre Dame de Fatima ». En 1946, il se joint au Club du Cercle des Canadiens français de Maillardville et aida avec son épouse à la création de la fanfare musicale.

Il fut le chef de la chorale Francophone pendant 30 ans. Il fut aussi le fondateur des « Jammers », un groupe de musique qui divertissait les gens en jouant de la musique et en chantant des chansons « du bon vieux temps » au Club Bel Âge et dans plus de 30 établissements pour aînés.

Jean Lambert fonda le mouvement des Scouts Francophones de la Colombie Britanique en 1955 et s’y dévoua pendant 66 ans.M. Lambert fut récipiendaire de plusieurs récompenses et de la plus grande et prestigieuse « médaille de Vanier » pour son immense contribution auprès des Scouts Francophones au niveau local, provincial et fédéral.

La Fédération Francophone de la C.B. et la société Francophone de Maillardville, l’Association Habitat C.B, la Société Biculturelle de Maillardville, la Croix Rouge. Ces organismes ne furent que quelques-uns des services communautaires que M.Lambert a servi avec un immense dévouement. Il travailla pendant plusieurs années pour Seagram’s et Seaton Villa à Burnaby. Il a été conducteur bénévole et conseiller auprès des aînés pour la Seton Villa.

Jusqu’à l’âge de 95 ans, il fut membre émérite du comité directeur du Club Bel Âge et du Centre Communautaire de place Maillardville.

Jeanne Huet
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Jeanne Huet - Kootenays

Jeanne Huet aurait eu 80 ans le 24 juillet 2021.

Cette femme fut directrice de l'Association francophone des Kootenays Ouest (AFKO) pendant 15 ans. Elle a grandement influencé le démarrage d'une école francophone qui compte maintenant 100 enfants. Amie des Premières Nations, son parcours est riche en anecdotes et elle demeure la grand-mère de cœur de plusieurs enfants francophones de la région.

Joseph Christien
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Joseph Christien - Kelowna

Joseph Christien s’établit dans l’Okanagan en 1862. Il épousa une femme de sa ville natale de St-Anicet au Québec.

M. Christien fut un des premiers commissaires du district scolaire de l’Okanagan. La grande maison de Joseph Christien pouvait accommoder plusieurs invités et même une salle de classe de temps à autre.

La maison de M. Christien fut sauvée de la démolition par la Okanagan Heritage Society au début des années 1970. Elle fut défaite en morceaux et rebâtie sur le site original de la mission du Père Pandosy.

Laurette Brennan
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Laurette Brennan - Maillardville

Laurette Brennan a grandi sur la rue James à Maillardville/Coquitlam. Très dévouée auprès de sa communauté, Laurette était une personne au sourire contagieux, gentille et fière du travail bien fait.

Elle a œuvrée sur le conseil d’administration de La Société Francophone de Maillardville pendant plusieurs années en tant que bénévole. Elle démontrait un engagement continu avec les Bowlers de Maillardville et au Centre Bel Age de Maillardville.

Par ailleurs, elle était indispensable à l’organisation du Festival du Bois, où elle était la personne en charge, avec Gilberte Knapp de la cuisine traditionnelle.

Elle est décédée le 9 février 2021 au Royal Columbia Hospital.

Luc Girouard
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Luc Girouard - Kelowna

Girouard arriva dans l’Okanagan en 1863. Il fut le premier colon Canadien-français à s’établir en permanence dans la vallée.

En 1865, il démarra la compagnie minière “The Cherry Creek Silver Mining company”.

En 1867, il se construit une cabane d’où il agissait comme maître de Poste. Il démêlait les lettres en pile qu’il déposait sur le plancher en se servant des quatre points cardinaux. Le courrier allant au nord, sud, est, ouest allait sur leurs piles respectives.

Luc Girouard était un jardinier avide. Il sema ses premières pommes de terre qu’il avait apporté de Colville. Il devenait ainsi l’un des premiers horticulteurs de la vallée de l’Okanagan.

Père Charles Pandosy
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Père Charles Pandosy - Kelowna

Originaire de Marseille, Charles Pandosy, missionnaire et oblat de Marie Immaculée sera affecté aux missions du territoire de l’Oregon. Parti du Havre en 1847, à l’âge de 22 ans, en compagnie d’un petit groupe d’oblats, ils débarquent à New York où leur périple se poursuit par voie terrestre jusqu’au fort Walla Walla (état de Washington) auprès des Indiens Yakimas.

Charles Pandosy est polyvalent et reste proche des autochtones malgré les tensions avec les colons, il réalisera une grammaire dictionnaire dans la langue des Yakimas.

En 1858, suite au conflit entre l’armée américaine et les Amérindiens, les autorités religieuses vont muter Pandosy dans leur nouvel établissement d’Esquimalt, dans l’île de Vancouver pour fonder une mission dans le sud de la Colombie Britannique.

Au cours de l’été 1859, il se rend dans la vallée de l’Okanagan pour y établir la première colonie permanente de Blancs : la Mission de l’Immaculée Conception plus couramment appelée « Mission du Père Pandosy », elle comprenait une maison et une chapelle à ses débuts.

Tout au long de sa carrière, le père Pandosy fut régulièrement muté dans les missions de la congrégation (Fort Rupert= Port Hardy, Mission Ste Marie en aval du Fraser, Lac Stuart, Okanagan …) avant de revenir définitivement dans l’Okanagan en 1887.

C’est au cours de cette période qu’il fit planter les premiers arbres fruitiers et les vignes dans la vallée. Pandosy encouragea les colons à occuper les terres de cette zone fertile et initia les Indiens à l’agriculture. De nombreux témoignages écrits font foi de ses qualités (musicien, botaniste et agriculteur, professeur, négociateur …) et de sa popularité auprès des Indiens et des paroissiens. Il meurt en 1891 à Penticton.

Depuis sa mort, Charles Pandosy est entré dans l’histoire de la vallée de l’Okanagan : des films, des pièces de théâtre, une rue à son nom, un circuit avec quelques lieux de mémoire… entretiennent l’histoire locale ainsi que les bâtiments en briques des premiers pionniers qui l’ont accompagné dans cette aventure comme Eli et Marie-Louise Lequine et bien d’autres qui se sont établis sur l’avenue Bernard, artère principale et commerçante de Kelowna1.

Aujourd’hui, dans l’espoir de découvrir l’Ouest canadien et de se faire un peu d’argent, les Canadiens francophones jouent un rôle important dans l’industrie agricole de la région depuis les années 1980 avec le développement du vignoble, des pépinières et des vergers. Cette migration estivale devenue rituelle de l’Est vers l’Ouest, se poursuit encore de nos jours.

Roger Loubert
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Roger Loubert - Maillardville

Roger Loubert est né à Cambelton au Nouveau-Brunswick. Ses parents étaient agriculteurs et par la suite gens d’affaires. Arthur Loubert, son père tenait une bijouterie et sa mère Delvina Baben avait un commerce appelé Chez Del.

Roger Loubert est arrivé en Colombie-Britannique en octobre 1970. Il avait une entreprise en photographie. Il était un « conteur né ». Il a passé 40 ans à marcher dans les rues de la région en racontant leurs histoires et en connectant les gens à leur histoire et en les inspirant à participer aux initiatives locales. Il fut le co-fondateur de la Coquitlam Heritage Society.

Un jour, M. Loubert prit connaissance d’un article dans « The Enterprise » qui annonçait une réunion au sujet de la planification urbaine. Ceci l’intrigua et il conclut que son expérience acadienne et ses deux langues l’aideraient à comprendre l’énigme de Maillardville et de son identité.

En 1973-74, l’urbaniste M. Robert Noel Detilly de Montréal avait développé le plan de Maillardville dans lequel il traça un territoire pour faire ressortir des données qui allaient convaincre Ottawa de débloquer des fonds de revitalisation.

M. Loubert est devenu recherchiste pour la cause « Qu’est-ce que Maillardville » et éventuellement le président de la Coquitlam Historical Society.

« À mon avis, le phénomène de Maillardville est comparable à celui de l’Acadie avec son état d’âme et ses mémoires fragmentées qui convergent pour créer l’histoire ainsi que la collision des cultures avec sa majorité anglophone et sa minorité francophone. La pensée Maillardville est une pensée collective. »

Roger Loubert était un aventurier. Ses aventures l’amenèrent d’un océan à l’autre. Il comprit vite que le Canada serait compris qu’à travers la compréhension des Premières Nations de « Turtle Island » sur lequel Canada est bâti.

Belcarra, Anmore et Métro Vancouver furent les régions où il passa les derniers chapitres de sa vie. Le parc Minnekhada dont il était l’intendant était sa joie et sa grande fierté !

Thérèse Laurence
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Thérèse Laurence - Kelowna

Thérèse Laurence était une Amérindienne, nièce de « Chapeau Blanc », chef de la Nation Okanagan au sud de Penticton. Elle était aussi l’épouse de Cyprien Laurence, originaire de Trois-Rivières au Québec.

On lui doit la vie de plusieurs personnes blanches.

En 1859, un guide expérimenté du nom de William Pion et affilié au père Pandosy mena un groupe de voyageurs par une piste douce vers le pied du lac Okanagan en passant par Beaver Creek, chute Lake et Naramata puis vers le sud au pays de Chapeau Blanc, chef des Amérindiens Okanagan occupant le territoire de Beaver Creek et du lac du Chien. Le groupe était composé de deux francophones originaires de Trois-Rivières, Théodore et Cyprien Laurence, ainsi que l’épouse de Cyprien, une Amérindienne nommée Thérèse. Un couple de la Nation Flatheads les accompagnait également.

Étant la nièce de Chapeau Blanc, le chef voulait bien offrir l’hospitalité aux voyageurs, trappeurs et explorateurs mais ne voulait aucunement entendre parler de mission ou de campement susceptible de devenir permanent sur son territoire. Or, lorsqu’il apprit que Pandosy était venu dans l’Okanagan pour y établir une mission, il menaça de l’éliminer ainsi que tous les blancs qui risqueraient d’établir un camp permanent sur son territoire.

C’est à ce moment que les liens familiaux entre Chapeau Blanc et Thérèse furent très utiles; Thérèse plaida pour la vie de ses compagnons de voyage, faisant valoir à son oncle Chapeau Blanc les mérites de leur présence dans sa région.

Elle rappela au grand chef que s’il éliminait ces gens, elle serait à sa charge pour le restant de ses jours. Chapeau Blanc changea d’idée et leur permit de s’installer. Ils continuèrent leur route vers le nord et à l’automne 1859, ils choisirent l’Anse au Sable (Kelowna) comme endroit privilégié pour établir la mission.

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