Pas toujours évident de dire non à ceux et celles que l’on aime. Or, il faut apprendre à se prioriser. C’est du moins ce qu’en pense Sylvie Allouche, coach certifiée, maître praticienne en programmation neurolinguistique, hypnose et relaxologue.

Depuis 21 ans, cette dernière se spécialise dans la gestion des émotions, du stress ainsi que de la restauration de l’estime de soi. « Quand on dit oui, commence-t-elle, mais qu’on n’a pas envie, c’est une façon de sacrifier notre estime de nous et au final, ça nous fait du mal. »

Selon ses dires, il faut d’abord savoir pourquoi il nous est difficile de dire non. « Culturellement, c’est mal vu de dire non, car on génère des émotions négatives et ça compromet notre santé physique et mentale. Or, savoir dire non nous permet de faire valoir nos désirs, nos besoins, nos opinions et nos valeurs. »

L’experte ajoute que pour savoir dire non, il faut établir des limites claires (Quand dire oui ? Quand dire non ? Qu’est-ce qui influence mon opinion ?). « On doit se demander ce qui est acceptable ou non pour soi, au niveau de nos besoins et nos limites. Il faut se questionner sur nos valeurs fondamentales pour défendre notre point et faire respecter nos limites. Quand on dit non, on prend un risque, on a peur de se fâcher avec la personne, mais on gagne en authenticité et en confiance. »

Protocole du non

Je me prépare. Il faut se questionner sur nos valeurs /priorités/objectifs. Et ensuite, se questionner sur les risques de dire non. Après, on se questionne sur la vraie raison pour laquelle on veut dire non. En se connectant à soi, il est plus facile de dire non (par le langage non verbal et l’attitude).

Je reformule. Il faut avoir les mots exacts. Parfois, il vaut mieux être dans le silence et attendre de voir si la personne ne parlera pas à la fin d’une pause. Souvent, l’humain a tendance à couper la parole quand on pense avoir compris. Il faut donc écouter jusqu’au bout. Il faut regarder le non verbal, car 97 % du message passe par là.

Je réponds. Il faut absolument refuser de s’excuser en rendant les choses claires. Il est important d’exprimer son état interne, son ressenti et de prendre le temps de réfléchir à son oui/non pour prendre la bonne décision. Il faut aussi se demander la vraie raison de notre non et l’exprimer.