Sylvie Peltier est née à Ottawa et a grandi au Québec. Alors qu’elle était au secondaire, elle a vu une publicité vantant la ville de Vancouver pour apprendre l’anglais. C’est à ce moment précis qu’elle a décidé que c’est justement là qu’elle allait vivre sa vie d’adulte. Aujourd’hui résidente de White Rock au bord de l’eau, la sexagénaire s’adonne de plus en plus à sa passion de peindre, après une fructueuse carrière dans le monde documentaire.
Fille d’économiste, Sylvie Peltier s’est beaucoup promenée avant de trouver sa voie. « J’ai vécu à Halifax et y fait des études en agronomie avant de faire un bac en économie rurale puis en économie de l’environnement », se rappelle-t-elle. Après ses études et sans véritables expériences de travail autre que dans une firme-conseil où les rapports sur l’environnement se retrouvaient sur les tablettes, elle choisit de retourner aux études, cette fois-ci en cinéma.
« Je voulais contribuer à la lutte pour l’environnement en faisant passer des messages. J’ai donc créé une compagnie de production, Red Letter Films, à travers laquelle j’ai produit plus de 36 films ou séries documentaires. » La principale intéressée souligne le fait qu’il y a avait un intérêt pour produire du contenu cinématographique en français en Colombie-Britannique.
En 2014, le hasard de la vie amène Sylvie Peltier à peindre. « Je voulais passer plus de temps avec ma mère vieillissante, et je voulais faire autre chose que des courses. J’ai donc eu l’idée de faire de la peinture avec elle dans un cours de peinture de fin de semaine. Elle a refusé à prime abord, mais elle s’est jointe à moi quand elle a vu à quel point j’aimais cela. Je suis devenue vraiment passionnée. » Elle mentionne au passage que sa mère, aujourd’hui âgée de 91 ans, a vécu avec elle et sa famille dans une maison bigénérationnelle pendant plusieurs années.
Pratique artistique
Décidée à acquérir assez de connaissances et de talents en peinture avant de prendre sa retraite, Sylvie Peltier s’est donnée à part entière dans sa nouvelle passion. « Si on avait une pomme à peindre en devoir, j’en peignais 8 durant la semaine ! » Elle a aussi voulu développer sa pratique artistique en se mettant au défi. « Pendant un an et demi, j’ai mis en ligne un dessin par jour sur Facebook. Cela m’a permis de développer une certaine routine, mais aussi à m’habituer à recevoir des commentaires et des critiques », assure-t-elle.
Une chapelle qui change de décor
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Dans le même ordre d’idée, elle a pris sous son aile différents projets artistiques, comme le Tour des Arts de South Surrey et White Rock (www.southrockarttour.com). « Je suis allée chercher des commanditaires, j’ai développé un nouveau logo, etc. Je n’ai pas de difficulté à prendre de gros projets sur mes épaules. Comment mange-t-on un éléphant ? Une bouchée à la fois », s’exclame Sylvie Peltier dans un grand éclat de rire.
Selon ses dires, l’art et le fait de peindre revêtent un caractère qui tient presque de la responsabilité pour elle. « J’ai toujours des toiles en route. Pour moi c’est plus que de la peinture sur un canevas. Je ressens un besoin d’être productive, et cette pratique artistique me «challenge», c’est un défi intellectuel pour moi, c’est un vrai casse-tête, c’est difficile ! », image celle qui se passionne aussi pour les mots croisés et les jeux de mots.
Cela dit, Sylvie Peltier prend aussi du plaisir à pratiquer cet art. « Peindre est une activité solitaire, mais aussi sociale. On peut suivre des cours, on peut se regrouper dans un studio et peindre ensemble », termine celle qui est en processus de professionnalisation artistique et membre active au sein de la Fédération des peintres canadiens.